Bliza Moon 3BX1

[Mia]

Première des trois lunes en orbite autour de Bliza. La révolution de la lune en question est relativement aléatoire et difficile à prévoir sans les bons instruments de mesure Blizien. On dit que, quelque part à la surface de la Lune, se trouve une station créée et utilisée par les scientifiques Blizien pour certaines expériences périlleuses. Pour des raisons de sécurité, ses stations furent coupées de Bliza dans des circonstances plutôt nébuleuses.

[Mia]

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Mia suivait du regard sa propre trajectoire celle de la lune qu’elle devait aborder sur le radar d’écholocalisation qui se mettait à jour plusieurs fois par seconde, donnant l’impression d’une image mouvante et un peu flou. En cette instant, ce n’était plus qu’une question de timing alors qu’elle n’avait qu’une occasion de se poser et la fenêtre était très courte, une fausse manoeuvre pourrait l’envoyer s’écraser sur la surface de la lune, anéantissant à la fois tout son travail sur le projet Échos et, d’autre part, pouvant lui valoir la vie puisqu’elle n’aurait peut-être pas l’occasion d’envoyer un signale de détresse et, qui puis ai, le signale ne serait sans doute jamais capté.

La concentration se lisait sur le visage de la Blizienne qui ne cessait de recalculer et de corriger l’angle de l’Échos, essayant d'ajuster le nez de l’appareil exactement dans le bon endroit où passerait la lune selon les appareils. Mia comptait les secondes à rebours, ravalant de travers sa salive dans sa gorge desséchée par la préoccupation.

–10…9…8…

Mia ouvrit de grands yeux aux pupilles dilatées. Plus la lune se rapprochait et plus les coordonnées étaient précises et variables, l’obligeant à réajuster l’angle d’un degré ou deux.

–...7…6… 5…4…

Au travers l’immense baie vitré qui couvrait complètement l’avant de l’échos, un point avançant à toute vitesse apparut, grossissant de manière exponentiel alors que l’atmosphère autour semblait s'enflammer d’un étrange bleuté. Mia prit une grande inspiration et la retint tant bien que mal en s’agrippant au commande du vaisseau jusqu’à faire blanchir ses jointures.

–...3…2…

Avant même que la lune ne passe à sa hauteur, la jeune fille poussa les réacteurs au maximum et elle fut propulsée par la force centrifuge dans la partie moelleuse de son siège.

–...1…

Au moment où ses lèvres formèrent le ‘’zéro’’ en question, le projet Échos fut happé par l’atmosphère de la lune et se fut comme si elle frappait un mur à toute vitesse. Mia perdit le contrôle de l’appareil, sonné par le bringuebalement du vaisseau qui s'agitait dans tous les sens. Par une présence d’esprit inopiné, la jeune fille étira le bras et chavira un autre mode de pilotage, mais le vaisseaux ne sembla pas se stabiliser, au contraire, Mia, au travers la vitre devant elle se mit à voir, de plus en plus gros, jusqu’à recouvrir entièrement son champ de vision, le sol grisâtre de la lune se précipité vers elle.

Le pilote d'atterrissage avait repéré le sol et cherchait maintenant à l’y poser l’appareil. Heureusement, cela eut tôt fait de faire sortir l’échos du champ magnétique gravitationnel autour de la lune pour l'amener là où c’était plus calme. De là. Mia agrippa les commandes du vaisseau et manoeuvra avec expérience pour ne rien percuter. Le vaisseaux se stabilisa à un mètre du sol avant de se mettre à faire du surplace. Dans l'habitacle, le silence était complet alors que Mia était complètement figé, les mains crispées sur les commandes. Les secondes s'égrenèrent et la Blizienne recommença à reprendre vie. D'abord, sa poitrine recommença à s’élever et à s’abaisser lorsqu’elle obligea l’aire coincé dans ses poumons à sortir et à entrer. Peu à peu, elle réalisa qu’elle était belle et bien vivante. Et que le vaisseau ne s'était pas écrasé. Et qu’elle avait à la fois réussi à trouver la lune, mais également à s’y poser.

Un gloussement drôlement hystérique sortie de la poitrine comprimé de Mia, gloussement qui se mua rapidement en un fou rire libérateur des tensions. Elle obligea sa main droite à relâcher les commandes, fit jouer ses muscles pour en chasser la rigidité, puis elle passa ses doigts dans ses cheveux pour repousser ses mèches blanches coordonner loin de son visage.

–Allez, maintenant, on trouve la station!

Le choc passé, la jeune fille dirigea lentement le vaisseau vers la droite, entrant des paramètre de recherche pour calibrer le système de localisation dans l’espoir de trouver ce qu’elle cherchait.

[Mia]

–Radars sur infrarouge activé.

Mia en avait parfaitement marre de chercher. Cela faisait près de deux jours qu’elle cherchait activement l'entrée de la station, mais elle n’avait pas la moindre idée d’où elle pouvait se situer, ni même sous quelle forme. Elle n’avait pas vue le moindre indice qu’une vie avait un jour respiré dans les environs, en même temps, selon ce qu’elle en savait, cela pouvait faire des centaines d'années voir d’avantage que la station avait été coupé de la civilisation Blizienne.

La jeune fille avait fini par abandonner la recherche pour aller dormir un peu, mue par l’épuisement, mais ses yeux avaient à nouveau du mal à se concentrer sur les paramètres de recherche. La surface de la lune n’était pas si vaste que ça, pourtant, ce qui laissait croire à la mercenaire qu’il y avait anguille sous roche… Ou plutôt, station sous pierre de lune.

Mia avait décidé de tenter l’infrarouge, mais elle savait bien que s’il n’y avait plus aucune activité interne depuis aussi longtemps que pensée, alors la station ne dégagerait pas de d’onde à proprement parler. C’était pourtant un coup à tenter, puisqu’elle ne voyait pas où elle pourrait trouver ce qu’elle cherchait. Le vaisseau l’Échos voltigeait méthodiquement autour de la lune lorsque la jeune fille, jouant avec ennuis avec les paramètres des appareils devant elle, finissant par se redresser d’un seul coup. L’écholocalisation fonctionnait puisqu’il renvoyait les ondes qui avaient ricoché sur une surface, qu’elle qu’elle soit… La Blizienne manipula l’ordinateur centrale et elle activa l’hologramme tridimensionnel et une maquette de la lune sur laquelle elle se trouvait apparut dans l’espace vide entre les machines et les vitres du poste de commandement. C’était les données captées lors de la première exploration du bout de caillou lunaire… Mia manipula de mouvement fluide la maquette qui commença à se distordre et à pivoter dans tous les sens, cherchant non pas de la matière, mais l’endroit où il n’y en aurait pas, justement. Probablement qu’un espace vide sous la terre apparaîtrait sous forme de vide dans le système de localisation…

–Gagné!

Le visage de la jeune fille se fendit d’un grand sourire féroce alors qu’elle trouvait ce qui correspondait potentiellement à ce qu’elle cherchait. En fait, il y avait plusieurs aspérité poreuse sous la surface, probablement des réseaux asséchés de ce qui avait jadis été des lacs asséchés ou des effondrements sous l’effet changeant de la gravité. Pour ce qui en était des tailles et des formes, elle pouvait éliminer plusieurs de ses vides et ne garder que ceux qui se trouvaient près de la surface, de forme longiligne et plus ou moins vaste. Il n’y en avait que deux qui correspondaient à ce qu’elle imaginait être une station. Aussitôt, Mia mit le cap sur les coordonnées les plus près de sa position.

[Mia]

Mia entra les coordonnées du vide repéré par le système et elle posa immédiatement le vaisseau au bon endroit. Le vaisseau n’était même pas stabilisé sur le sol que la jeune Blizienne était déjà sur ses pieds, se dirigeant avec enthousiasme vers le SAS de sortie. Elle referma la première des portes pour préserver l’atmosphère artificiel du vaisseau, puis elle ouvrit une trappe dans le mur d’où elle sortit une combinaison une pièce d’un noir charbon entrecoupé de circuit bleu glaciale qui circulait le long de sa colonne vertébtale et de ses côtes. Elle tira le système respiratoire et le posa sur son visage pour pouvoir respirer et parler librement.

Personne ne recevrait ses appelles, mais un système d’enregistrement lui permettrait de revisionné et de se réécouté, un peu comme un journal audiovisuel qui resterait stocké dans la base du vaisseau en cas de problème. Le système de communication était également relié au bracelet émetteur qui se trouvait sous sa combinaison de protection pour recevoir momentanément les signaux en provenance de Blizza si quelqu’un cherchait à la joindre par se biais.

Satisfaite et confiante, Mia se dirigea vers la seconde porte qu’elle ouvrit en grand dans un bruit de chuintement assourdissant. Les circuits bleu de la combinaison prirent un instant une teinte rouge alarmante le temps d'analyser l’atmosphère extérieur et de recalibré la combinaison intelligente. Une fois les circuits retourné au bleu, elle prit une bonne inspiration, chassa la nervosité qui faisait fourmiller ses muscles et elle fit son premier pas sur la lune 3BX1. Son poids s’adapta à l'atmosphère ambiante et sa semelle percuta la surface poreuse dans un cliquetis métallique qui souleva un nuage de poussière de lune grise et elle parcourut la zone du regard avant de percevoir quelque chose un peu plus loin, à sa droite. Aussitôt, elle s’y dirigea d’un pas lourd qui mit son endurance à rude épreuve.

Mia dû lever la tête pour pouvoir voir le sommet de ce qui se trouvait être une antenne qui sortait du sol. Une structure solide et rustique en métale d’un noir bleuté caractéristque du métal Blizienne extrait des mines de glace si creuse qu’elles se rapprochaient du noyau de la planète de glace. Même l’architecture lui semblait vaguement familière. Indéniablement, elle avait trouvé la station de relais Bliza Moon 3BX1, il ne lui restait plus qu’à trouver le centre de contrôle pour la remettre en marche et renouer le lien de Bliza à la lune.

Mia contourna l’imposante structure et trouva une entrée fermée par une épaisse porte métallique et surmonté par un panneau de circuit. La jeune fille sortit de sa poche un fil de relais et entreprit de le brancher dans le panneau et, tout en cherchant le port d’entré, elle trébucha sur un relief du sol et son coude accrocha durement le panneau qui fermait l'entrée… Panneau qui s’ouvrit dans un grincement rouillé pour dévoiler un trou de ténèbre impénétrable. Par réflexe, la jeune fille se retint de tomber dans le trou et son regard se suspendit dans le vide le temps de quelque battement de cœur. Sa respiration lourde se répercuter dans l’émetteur qui se trouvait directement dans son conduit auditif, donnant une dimension horrifique à la situation. Une fois reprit, elle se pencha pour chercher à tâton un escalier ou une échelle, mais tout ce qu’elle touchait s’éffritaient sous ses doigts, rendant une descente impossible par ce moyen. Le regard de mia capta un mouvement dans le fond de l’entré. Loin… Très loin tout au fond du trou, comme dans la diagonale d’un tunnel, une faible lueur semblait encore vivante, faible, vacillante et clignotante.

Quoi qui ce soit passé la-dessous, il y avait encore, quelque part, une énergie suffisante pour tenir allumé une lumière.

[Mia]

Mia frissonna de sa découverte et fronça les sourcils avant de se redresser promptement. D’un geste nerveux, elle essuya les paumes gantées de ses mains sur ses cuisses pour chasser la poussière grisâtre de sa combinaison, cherchant un moyen de descendre dans le gouffre qui, visiblement, se trouvait à être la station délabrée. Elle était déjà certaine qu’il lui faudrait descendre pour activer le signale de l’antenne relais, même si elle n’en avait pas incroyablement envie, puisqu’il ne semblait pas y avoir de moyen extérieur de le faire.

Mia réfléchit brièvement en inspectant une fois de plus la cavité trop sombre, puis elle revient prestement vers l’échos pour retourner dans le SAS de décontamination. Une fois la combinaison retirée, elle retourna dans la partie active du vaisseau pour sortir d’une étagère une corde et un kit de réparation. Satisfaite, la jeune Blizienne retourna dans le SAS, remit sa combinaison et entreprit de faire le trajet inverse jusqu’à la station abandonnée d’où elle attacha la corde solidement à l’aide d’un nœud utiliser pour spécifiquement pour l’escalade et elle la fit passer autour de sa taille pour descendre en rappel en toute sécurité. Le trou de la porte était assez large pour lui permettre de se faufiler confortablement la où il aurait dû avoir un escalier, sans doute effondré par le temps ou une quelconque destruction.

Bien assise dans son harnais de fortune, Mia repoussa le mur de pierre à l’aide de la semelle de ses bottes tout en relâchant un peu de moût dans la corde pour être en mesure de descendre. Peu à peu engloutie par l’obscurité, elle finit par atteindre le fond, ces pieds posés sur un tas de gravas lui indiquand que, effectivement, l'escalier qui menait au tréfond de la station était belle et bien détruit. Espérant ne pas trop comprendre le pourquoi,Mia défit le nœud de son harnais de corde et la laissa glisser un petit tas au sol. Pour être certaine de se retrouver dans l'obscurité, elle sortit un bâton lumineux qu’elle cassa entre ses doigts pour ensuite l’accrocher à la corde. S’assurant d’avoir accès au couteau caché dans un fourreau de cuisse, la Blizienne se dirigea vers le voyant lumineux qui vacillait au bout du couloir. Éclairé par la lueur bleuté des circuits de sa combinaison, Mia entra dans une pièce sinistre où le mobilier était renversé et poussiéreux. Elle se dirigea vers le gros écran central qu’elle chercha à mettre sous tension, mais sans succès. En désespoir de cause, elle sortit un grand fatras du sac qui contenait le kit de réparation et elle alla ouvrir le panneau électrique en espérant le remettre en fonction. Changeant les fils rongés par la poussière et la rouille, ressoudant les circuits et, finalement, branchant le tout sur une batterie extérieure.

Mia ce dirigea ensuite à nouveau vers l’ordinateur pour tenter de le remette en marche et cette fois, elle fut récompenser par une serie de chiffre et de code lumineux qui lui brula les rétine d’être rester trop longtemps dans un noir quasiment complet. Avec fierté et satisfaction, Mia entra les codes et les coordonnées du système satellite interne de Bliza pour reconnecter la station à Bliza. Elle attendit ensuite en retenant son souffle ce qui lui parut une éternité avant de lâcher un petit bruit victorieux lorsque l’ordinateur confirma l’amperage. Au moment où elle allait reverouiller le tout, elle se figea et tourna la tête, soudainement alertée. Une sueur froide lui dégoulina le long du dos alors qu’elle écoutait le silence dans l'obscurité. Un fin gémissement suivit d’un frottement avait percé, l’espace d’un ultime instant, les ténèbres qui avaient élu domicile à l’intérieur de la station…

Maintenant certaine qu’elle n’était pas seule dans ce tombeau ouvert, la mercenaire verouilla l’écran et parcourut au pas de course la distance qui la séparait du baton lumineux qui la mènerait vers la sortie. Étais-ce son imagination où les ombres obscures semblait-elles prendres vie sur son passage, se distordant et se tendant dans sa direction comme pour la saisie au passage?

Jurant et le cœur affoler, la jeune fille ne prit même pas la peine de recupérer la corde pour s’en attacher à la taille, elle sauta plutôt le plus haut possible a partir d’un gravas, agrippa la corde et entortilla sa botte dans le moue de la corde poyr se créer un appuis. Elle se issa ainsi avec tout son corps pour rejoindre le plus rapidement possible la surface. Sous elle, invisible, elle entendait le grincement de griffe acéré sur la pierre, l’obscuriter prenait vie, comme si un milions de petit serpents aussi noir que l’obscurité ambiant grouillait au sol.

Mia ne reprit pas son souffle même après s’être isser sur le sol de la lune, elle roula plutôt sur le dos et, d’un même mouvement, empoigna la lam, la sortie du fourreau et trancha la corde à son sommet. La corde glissa dans le trou et s’ensuivit un hurlement d’agonie viscérale.

La mâchoire serré, blizienne dérapa sur le sol meuble et sauta dans le SAS de l’échos. Son corps tremblait sous le coup de l’adrénaline alors qu’elle se déshabillait avant de rentrer dans le vaisseaux où elle démarra les moteurs. L’échos bougea au quart de tour en s’élevant dans les airs. Sans demander son reste, Mia mit le cap vers l’espace en délaissant peu importe ce qui avait élu domicile dans la station. Il lui restait encore deux stations à reconnecter à Bliza.